FEMIS & cinéma français, l'heure est Grave !

Nous avions été invité il y a quelques années au très appréciable French Film Festival, qui met à l’honneur le cinéma français depuis le fond de la Virginie et sa capitale Richmond. L’édition de cette année fut l’occasion pour le journaliste américain Richard Brody d’écrire dans le New Yorker ce qu’il pensait du cinéma français « d’auteur » actuel. Le formatage FEMIS et les trente ans de réalisateurs transparents qui en sont sortis en prennent pour leur grade, à grand raison. Il n’est pas dit que les solutions préconisées par l’américain soit bien plus recommandables, mais ses critiques depuis l’autre côté de l’Atlantique sont d’une grande justesse et méritent d’être lues.

Hier, nous sommes allés voir le dernier film estampillé FEMIS, justement, et sorti la veille, Grave – dont le titre anglais, Raw, est d’ailleurs bien plus brillant. Malgré un léger regain d’originalité par rapport à la morne moyenne, malgré les nues dithyrambiques auxquelles l’œuvre est portée par nombre de critiques, ne nous y trompons pas, le film reste dans cette fange triste et consensuelle dénoncée par le critique.