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- 3 mars 2010
- Mise en ligne de la première version du site
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- 29 juin 2010
- Ajout du film Miroirs
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- 6 septembre 2010
- Deuxième version du site
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- 9 septembre 2010
- Ajout du film Malfuites
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- 18 novembre 2010
- Ajout du film Jog!
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- Novembre 2011
- Début de l’écriture du film Le Malentendu
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- Mars 2012
- Pré-production du Malentendu
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- Mai 2012
- Écriture de Je suis Catherine Deneuve !
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- Septembre 2012
- Tournage de Je suis Catherine Deneuve !
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- Novembre 2012
- Tournage du Malentendu
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- Décembre 2012
- Post-production du Malentendu
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- Janvier 2013
- Post-production de Je suis Catherine Deneuve !
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- 9 avril 2013
- Mise en ligne du film annonce de Je suis Catherine Deneuve !
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- 1 mai 2013
- Troisième version du site
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- 28 juin 2013
- Mise en ligne du film annonce de Malentendu
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- 29 octobre 2013
- Projection du Malentendu à la maison de la SACD dans le cadre des soirée rencontre
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- 17 décembre 2013
- Sélection de Je suis Catherine Deneuve ! au Fest'Yves Arts 2014
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- 13 janvier 2014
- Mise en ligne d’un film de vœux pour l’année 2014
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- 9 février 2014
- Le Malentendu reçoit le prix du meilleur scénario de court métrage au Noida International Film Festival
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- 8 mars 2014
- Refonte du site avec ajout d’un flux d’actualités sur la page d’accueil, améliorations visuelles et changement de la page de présentation
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- Mai 2014
- Quatrième version du site
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- 23 juin 2014
- Shooting mode de la nouvelle collection de Jane Eymar
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- Juillet 2014
- Tournage du court métrage Le Dernier Sommeil
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- 17 septembre 2014
- Vernissage de l’exposition Ville en Images devenue_Corps politiques où est projetée l’œuvre 17/16
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- 25 novembre 2014
- Le montage image du Dernier Sommeil est achevé
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- 28 novembre 2014
- Publication du deuxième entretien de la série Au Comptoir sur mon blog
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- 20 décembre 2014
- Chef opérateur sur le court métrage Je suis bien plus court réalisé par Julie Badoc et Raphaël Guitho et qui a concouru au Nikon Film Festival 2015
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- 25 janvier 2015
- Première journée de tournage pour la série web-documentaire Amateurs d'ordre tourné avec Acronyme Films
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- Février 2015
- Cinquième version du site
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- 25 février 2015
- Ajout de la vidéo filmée pour CELIOCLUB Brooklyn
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- 5 mars 2015
- Re-définition des catégories de navigation du site et mise à jour de mon CV
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- 30 mars 2015
- Avant-première exclusive de mon court métrage Dernier Sommeil au Barricade
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- 10 avril 2015
- Projection d’extraits d’Amateurs d'ordre à l'Université Paul Valéry dans le cadre du Festival de lutte contre les discriminations
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- 14 mai 2015
- Présentation du documentaire Amateurs d'ordre sur invitation du Festival international du documentaire DOC-Cévennes
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- 30 mai 2015
- Shooting mode de la nouvelle collection de Jane Eymar
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- 22 juin 2015
- Continuation du tournage du documentaire Amateurs d'ordre avec le suivi de la session consacrée au vigilantisme lors du treizième congrès de l’AFSP organisé à Aix-en-Provence
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- 5 octobre 2015
- Fin de la post-production du Dernier Sommeil et mise en ligne de la bande annonce
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- 15 octobre 2015
- En vue de prochains projets, adhésions prises à l’association ATIS, qui regroupe les auteurs de l’image et du son en Aquitaine, et à l’association ADDOC qui fédère les auteurs de documentaire
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- 17 novembre 2015
- Mise à jour visuelle du site
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- 19 novembre 2015
- Tournage d’une publicité interne pour Google Play
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- 2 décembre 2015
- Invitation à la conférence Regards croisés autour du cinéma organisée par l’Université Populaire du Biterrois pour évoquer, entre autre, Dernier Sommeil
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- 11 mars 2016
- Sixième version du site
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- 7 avril 2016
- Invitation à venir présenter des extraits de notre série web-documentaire en développement, Amateurs d'ordre, à un colloque organisé par le Groupe de Recherche et d'Analyse Vigilantisme à Sciences Po
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- 17 avril 2016
- Sélection de Je suis Catherine Deneuve ! à l’édition 2016 des Saisons Parisiennes, festival de cinéma à Saint-Petersbourg
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- Mai 2016
- Refonte de la page d’accueil, de la navigation et du code front-end du site
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- 17 mai 2016
- J’aurai le plaisir de présenter mon dernier court-métrage, Le Dernier Sommeil, à l’indétrônable Short Film Corner du prestigieux Festival de Cannes>, soixante-neuvième du nom
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- 24 mai 2016
- Septième version du site
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- 25 mai 2016
- Projection de mon court métrage, Le Dernier Sommeil, au café du coin Bicyclette, dans le cadre d’une soirée autour de la violence organisée par l’association Il court le métrage
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- 26 mai 2016
- Projection de mon court métrage, Le Dernier Sommeil, à la Péniche Cinéma, dans le cadre d’une soirée de débrief du Festival de Cannes
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- 16 juin 2016
- J’ai la chance d’avoir été convié à l’atelier explorant le documentaire en réalité virtuelle organisé par Wonda VR et Le Blog Documentaire à l’occasion du Paris Virtual Film Festival qui se tiendra en parallèle au Paris Virtual Film Festival
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- 20 juin 2016
- Ajout de la vidéo d’Anéchoïde, esquisse de fiction tournée en réalité virtuelle
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- 30 juin 2016
- Ajout du développement du jeu tactile Break the Bank pour Million de Paco Rabanne, consultable sur demande
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- 22 juillet 2016
- Mise à jour de la page Biographie
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- 17 août 2016
- Ajout de la mise en ligne du site de l’INSERM
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- 19 août 2016
- On assume le passé, surtout quand il est réussi : mention de la vidéo Sphair, ma première réalisation de motion design
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- Septembre 2016
- En résidence à Chartres pour la première semaine de création de la pièce Au cœur de la forêt, mise en scène par Sonia Jacob avec la compagnie L'oreille à plumes
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- 19 septembre 2016
- Mise en ligne du site de la Coopérative La Louve dont j’ai assuré le développement
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- 15 octobre 2016
- Projection de mon dernier court métrage, Le Dernier Sommeil, organisée par le Collectif H264 à La Capela
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- 24 octobre 2016
- En résidence à Joué-lès-Tours pour la deuxième semaine de création de la pièce Au cœur de la forêt, mise en scène par Sonia Jacob avec la compagnie L'oreille à plumes
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- 30 novembre 2016
- En tournage à Calais pour le pilote de la série web-documentaire sur le vigilantisme provisoirement intitulée Amateurs d'ordre
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- 21 décembre 2016
- Tournage d’une vidéo corporate résumant la formation « Adopter la comptable attitude » dispensée par CSP Training pour Orange
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- 6 janvier 2017
- Mise à jour de la biographie et améliorations techniques
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- 25 janvier 2017
- Projection du film Le Dernier Sommeil à la librairie Terra Nova de Toulouse dans le cadre d’un « festival » autour de Jack London.
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- Février 2017
- Dernières résidences pour la création de la pièce Au cœur de la forêt, d’abord à La Factorie de Val-de-Reuil, pied de retour à l’Espace Malraux avec deux premières représentations réussies
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- 27 mars 2017
- Présentation d’un extrait de notre webdocumentaire en développement, Amateurs d'ordre, à l’occasion du Festival de lutte contre les discriminations 2017 qui se tient à l’Université Paul-Valéry
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- 14 avril 2017
- Mise en ligne de vidéos de promotion pour la pièce Chat noir !, nouvelle création de la Compagnie Grand Théâtre qui se jouera au Théâtre 13 à partir du 16 Mai 2017
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- 18 avril 2017
- Mise à jour technique de la page d’accueil
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- Juin 2017
- Représentations d’Au cœur de la forêt au Paris Virtual Film Festival à Paris
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- 5 juillet 2017
- Obtention de l’aide au développement aux projets nouveaux médias du CNC pour le projet provisoirement appelé Amateurs d'ordre
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- 29 août 2017
- Mise à jour de contenus divers, notamment dans la section web
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- Septembre 2017
- Développement de mes volontés d’enseignement avec la mise en place d’un cours de sémiologie de l’image au 3IS, de technologie au BTS audiovisuel du lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billancourt et d’un atelier CAC au collège Joliot Curie de Stains avec l’association Citoyenneté Jeunesse.
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- 5 septembre 2017
- Ajout de la vidéo de démonstration des décors animés réalisés pour la pièce Au cœur de la forêt
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- 8 septembre 2017
- Mise à jour des catégories de navigation et des pages
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- 29 septembre 2017
- Ajout du clip Meanstreets tourné pour le groupe Série Noire
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- 30 octobre 2017
- Passage au protocole sécurisé HTTPS automatique
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- 17 novembre 2017
- Première collaboration avec l’APCP à partir de leur stimulant concert Compositeurs/Créateurs parisiens au conservatoire Frédéric Chopin du quinzième arrondissement
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- 7 décembre 2017
- Paraît enfin, avec quelques mois de retard, la confirmation que le projet Amateurs d'ordre obtient l’inestimable aide au développement, section Nouveaux médias, du CNC
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- 1 janvier 2018
- Reprise de notre travail sur Amateurs d'ordre, avec de nouveaux repérages en vue du développement d’un premier épisode pilote d’ici le printemps
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- Mai 2018
- Deux captations de concert venant renouveler de riches traditions musicales avec la compositrice-interprète grecque Dora Stalidou, pour l’événement Lil'Art, et l’auteur-interprète français Étienne Luneau au théâtre de l'Essaïon
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- 1 juin 2018
- Fin enthousiaste d’un atelier vidéo mené avec la classe de 1ère STMG du lycée Paul-Robert (Les Lilas), en collaboration avec le théâtre du Garde-Chasse, à partir du film Sur la planche réalisé par Leïla Kilani en 2011 : « Ça rend trop bien », « C’était super ! », « Et moi qui voulais pas le faire »
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- 19 juin 2018
- Projection clotûre de l’atelier CAC ayant conduit à la réalisation d’un chouette documentaire par la classe de 5e 6 du collège Joliot Curie de Stains, en parallèle avec les chansons de slam écrites par les élèves de 3e du même collège sous la supervision d’Edgar Sekloka, le tout sous l’égide de l’association Citoyenneté Jeunesse
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- 27 juin 2018
- Finalisation du pilote d’Amateurs d'ordre qui part au Sunny Side of the Doc convaincre des diffuseurs de son fort potentiel. Après trois ans et six heures de recherches, c’est aussi le moment de laisser ce projet voler de ses propres ailes.
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- 3 juillet 2018
- Après quatre ans de loyaux services, il est temps de dire au revoir à Zend Framework et bonjour à Wordpress pour la huitième version de ce site
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- 24 juillet 2018
- Finalisation de la nouvelle version du site avec un rafraîchissement typographique bienvenu.
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- 12 septembre 2018
- Projection de mon court métrage, Le Dernier Sommeil dans le cadre d’une soirée « Évasions » organisée par l’association Art Massif au bar La Fine Gueule
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- 13 septembre 2018
- Début d’un nouvel atelier CAC au collège Jean-Jacques Rousseau du Pré-Saint-Gervais, toujours en partenariat avec l’association Citoyenneté Jeunesse, sur la transformation de la ville par la (science-)fiction
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- 4 octobre 2018
- Captation de l’épatante adaptation du Cid mise en scène par Thibault Duval et Pauline Belle pour la compagnie La Multinationale, qui s’est joué au théâtre de Paris Anim' aux Halles, à destination du jeune public.
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- 19 novembre 2018
- Mise à jour conséquente du site avec intégration complète du blog rapatrié valeureusement depuis sa précédente version Tumblr et des améliorations cosmétiques diverses. Des fonctionnalités sont encore indisponibles et des ralentissements sont à prévoir ces prochains jours avant version définitive.
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- 30 novembre 2018
- Fin de l’intégration du blog à mon site professionnel. Une légère lourdeur s’est inévitablement ajoutée au passage, mais cette première version d’ensemble fonctionne maintenant très bien. N’hésitez pas à me signaler toute anomalie que vous constateriez.
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- 1 janvier 2019
- Pour cette nouvelle année, pour une fois, les traditionnels vœux consisteront en l’annonce de projets de fiction ! Actuellement en cours de développement, je reviendrai rapidement sur ces prochains films que j’aurai le plaisir de réaliser cette année, en partie.
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- 15 janvier 2019
- Captation de Maintenant que monsieur Souris est parti, qui n’est autre que l’adaptation pour la scène du conte Un appartement à louer de Leah Goldberg, mise en scène par Sonia Jacob pour la compagnie L'oreille à plumes au Musée d'art d'histoire du judaïsme.
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- 3 février 2019
- Invité en tant que juré au festival Le Rush organisé par l’école CentraleSupélec sur le campus de Gif-sur-Yvette.
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- 4 mars 2019
- Repérages et recherches de comédiens sur Montpellier pour le projet de court métrage La Veuve Blanche, nouvelle expérimentation semi-narrative en cours de développement avec Acronyme Films.
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- 20 mars 2019
- Après quelques retards éminemment compréhensibles, début d’un nouvel atelier CAC au collège Politzer de Montreuil, toujours en partenariat avec l’association Citoyenneté Jeunesse, sur la transformation de la ville par la (science-)fiction.
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- 19 avril 2019
- Fin de l’accompagnement du projet de fin d’études d’élèves du BTS audiovisuel sur le thème La jeunesse fait-elle le printemps ?, qui nous aura mené de la marche pour le climat aux archives de la Seine-Saint-Denis pour finir sur un – faux – plateau télé à débattre de ce sujet.
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- 4 mai 2019
- Tournage épique de La Veuve Blanche dans les superbes Marches Blanches au pied du Pic Saint-Loup
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- 3 juin 2019
- Tournage prometteur de l’atelier CAC à partir d’une histoire fantastique imaginée par les élèves du collège Politzer de Montreuil, accompagné par l’association Citoyenneté Jeunesse, le cinéma Le Méliès, le Nouveau Théâtre de Montreuil et même, semblerait-il, une journaliste du Montreuillois.
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- 13 juin 2019
- Premiers repérages entre Corbeil-Essonnes et Grigny pour un futur projet de film-atelier, le mystérieux Projet Charbon.
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- 20 juin 2019
- Projection troublante et attendue au cinéma Le Méliès du film Les Jumeaux maléfiques réalisé avec les élèves de 4e D du collège Politzer de Montreuil.
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- 23 septembre 2019
- Début d’un nouvel atelier CAC prometteur avec la classe allophone de la cité scolaire Olympe de Gouges de Noisy-le-Sec. Thématique post-apocalyptique et survie en autonomie pour un projet de docu-fiction étalé sur toute l’année scolaire.
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- Octobre 2019
- Fin du montage image et son pour le film La Veuve Blanche. Le mixage s’affine cependant qu’affiche et bande-annonce se préparent avant la diffusion publique.
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- 30 octobre 2019
- Mise à jour et simplification générale du site
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- 22 novembre 2019
- La Veuve Blanche sort de post-production et va pouvoir entamer son chemin de diffusion. On lui espère rencontrer quelques succès en festivals, les annonces se feront sur le site qui lui est dédié.
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- 6 janvier 2020
- La bande annonce et le site dédié au film La Veuve Blanche sont en ligne, les envois en festival commencent.
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- 24 janvier 2020
- La Veuve Blanche trouve un certain succès auprès d’un certain public : « one of the best shorts I’ve seen this year ».
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- 1 février 2020
- Première réunion collective pour un nouveau projet de film prometteur, intitulé provisoirement Projet Charbon avec une équipe d’amateurs motivés de Corbeil-Essonnes.
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- 11 mai 2020
- Première sélection pour La Veuve Blanche au Docs Without Borders Film Festival.
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- 3 juin 2020
- Suite à l’actualité agitée de ces derniers jours, des extraits de La Veuve Blanche ont été mis en ligne pour témoigner du phénomène des personnes tuées par la Police, en France, au cours de ces dernières années : Sydney, Coralie, Ali, Amadou, Mariame, Bouna, Zyed & les autres.
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- 1 juillet 2020
- En cette fin d’année scolaire peu banale, c’est la fin d’une époque et de ma présence au lycée Jacques Prévert où je donnais régulièrement des cours dans le prestigieux BTS audiovisuel qu’il héberge. Ce qui me laisse d’autant plus disponible pour de nouveaux ateliers ou interventions liés au cinéma et à la réalisation de films.
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- 16 juillet 2020
- Deuxième sélection pour La Veuve Blanche au Anatolian Film Fest.
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- 5 août 2020
- Le site est temporairement figé pour une migration vers un nouvel hébergeur, d’où de possibles instabilités pendant ce mois d’août.
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- 31 août 2020
- Nouvelle rentrée, nouvel hébergement, nouvel hébergeur, nouveau moteur.
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- 10 septembre 2020
- Les actualités concernant spécifiquement notre court métrage La Veuve Blanche sont nombreuses et réjouissantes, de Salerne au Mexique en passant par Prague et Los Angeles, les détails sont sur notre fil d'actualité dédié.
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- 13 novembre 2020
- Nous avons le plaisir de nous voir confirmé dans notre projet de thèse déposé auprès de l’université de Bourgogne, à Dijon, sous la direction d’Isabelle Marinone et de Philippe Poirrier : il se consacre au paradigme des films-ateliers et va permettre d’accompagner notre pratique par des recherches poussées sur un sujet qui nous anime fort ces dernières années.
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- 8 avril 2021
- Malgré les incessantes complications de l’actualité, nous avons eu le plaisir de pouvoir tourner un chouette atelier au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil autour de l’inénarrable pièce de Jens Raschke: Ce qui vit le rhinocéros lorsqu'il regarda de l'autre côté de la cloture.
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- 1 octobre 2021
- Participation au colloque interdisciplinaire « Entre la recherche et l’action : intentionnalité, transformation, collaboration » à l’université de Bourgogne de Dijon pour une performance artistique sous forme de portraits vidéo.
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- 23 novembre 2021
- Début d’un nouvel atelier de réalisation prometteur avec les internes de la Cité scolaire du Diois : au programme, un, voire deux ans, pour réaliser un film, sans programme préalable, au gré des énergies et des volontés qui émergeront.
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- 16 janvier 2022
- Après sa vingtaine de sélections autour du monde, notre film La Veuve Blanche est projeté à Paris au Luminor – Hôtel de Ville dans le cadre des Projos de Greta.
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- 17 janvier 2022
- Début d’un semestre de cours consacré au cinéma documentaire récent, depuis les années 1960 environ, aux étudiants en troisième année de licence d’histoire de l'art à l’université de Bourgogne.
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- 8 mars 2022
- Ce relatif silence hivernal a été en partie consacré à l’établissement d’une association chère à nos yeux, Traverses, notamment consacrée au développement d’ateliers d’éducation artistique, par exemple en réalisation cinématographique…
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- 12 mai 2022
- Première communication universitaire inspirée de mes recherches de thèse dans le cadre de la journée d’étude interdisciplinaire consacrée à la création plurielle : faire œuvre à plusieurs et organisée par les doctorants du CSLF à l’Université de Paris Nanterre.
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- 10 juin 2022
- Fin de la première partie de l’atelier de réalisation avec les internes de la Cité scolaire du Diois : nous nous réjouissons qu’il soit reconduit l’année prochaine, avec l’appui de Kamea Meah et du Conseil départemental de La Drôme dans le cadre du programme de soutien aux pratiques amateures.
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- 10 août 2022
- Début d’une petite résidence de création d’images pour notre nouveau projet de websérie documentaire avec le talentueux Benoît Bedrossian à l’animation. Le projet poursuivra son développement d’ici l’automne.
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- 5 septembre 2022
- Intervention à la prestigieuse journée doctorale organisée par l’AFECCAV autour de la production du passionnant Visiblement je vous aime, réalisé par Jean-Michel Carré en 1996, sous forme d’atelier, au sein du fameux établissement d’accueil de personnes autistes et autres, le Coral.
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- 13 octobre 2022
- Première collaboration avec Samuel Cattiau à l’occasion de sa résidence à l’ancien monastère de Sainte-Croix, bien accompagné de Michel Godard et Ihab Radwan autour du projet Le Jardin Imaginaire.
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- 8 novembre 2022
- Début enfin programmé d’un atelier documentaire avec des élèves de la classe de FLE du BTP CFA de Livron-sur-Drôme.
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- 1 décembre 2022
- Sortie du premier clip du groupe mood pour leur chanson Dr. Slump, sur lequel nous avons apporté caméra et force ralentis.
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- 30 mars 2023
- Sortie du clip foudroyant L'Orage, tourné pour Les Frères Parish, en coréalisation avec Mariette Breton.
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- 11 avril 2023
- Joie d’avoir été pu effectuer une captation de Campana, quatrième spectacle du Cirque Trottola, dans les toutes dernières dates de tournée de cette création bien peu ordinaire.
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- 9 juin 2023
- C’est par une projection bondée et enthousiaste que se clôt cette deuxième saison de l’atelier de réalisation mené avec les internes de la Cité scolaire du Diois, avec l’appui de Kamea Meah et du Conseil départemental de La Drôme dans le cadre du programme de soutien aux pratiques amateures.
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- 29 juin 2023
- Projection émouvante du film-atelier Carnet de voyage réalisé avec les apprentis du BTP CFA de Livron-sur-Drôme, avec le soutien de l’ESCDD et des Pilotes volontaires, aboutissant à ce film mêlant, non sans humour, reconstitutions sérieuses de faits réels et distanciation salutaire.
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- 12 septembre 2023
- Notre projet Renverser le monde obtient le soutien de la région région Normandie qui lui permet de poursuivre son précieux développement.
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- 27 septembre 2023
- Première participation réjouissante à l’atelier de réalisation mené avec l’association Ciné-Die en partenariat avec le cinéma de la ville, le Pestel.
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- 2 octobre 2023
- Le très estimable site lundi matin, que l’on ne présente plus, nous fait l’honneur de mettre en avant notre court métrage La Veuve Blanche dans sa dernière livraison hebdomadaire.
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- 31 octobre 2023
- Sortie du clip enflammé Magic, tourné pour Les Frères Parish, en coréalisation avec Mariette Breton.
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- 24 janvier 2024
- Projection privée de la captation du spectacle Campana réalisé pour le Cirque Trottola, venant conclure cette opportunité bien peu ordinaire que j’ai eue la chance de réaliser avec cette compagnie brillante mais connue pour sa méfiance vicérale de la vidéo…
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- 2 février 2024
- Premier clip de l’année avec le groupe D4HU et leur morceau fiévreux It Struck Me.
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- 22 février 2024
- Parution des premières vidéos de la série Thèse en vues réalisées pour le LIR3S, laboratoire de recherche universitaire dans lequel je mène accessoirement mes recherches doctorales.
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- 3 mars 2024
- Petite mise à jour technique du site avec rapatriement des vidéos sur le serveur local, frustré du débit proposé par Peertube dont le principe de mutualisation ô combien louable semble connaître un léger essoufflement… Quelques lenteurs ne sont pas à exclure pour les vidéos les plus lourdes, et les vignettes ne s’affichent pas encore correctement.
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- 24 mai 2024
- Dans ce printemps aussi discret que pluvieux, le plaisir d’avoir néanmoins pu proposer une expérience de projection allongée avec l’essai Astres & désastres, conçu pou être projeté sur un plafond, tel un ciel animé, sur une bande son originale magistrale. Première diffusion au cours d’un multiplexe diois qui en flirte avec le post-cinéma.
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- 23 juin 2024
- Projection mémorable, au cinéma même de la ville, des deux courts métrages réalisés dans le cadre de l’atelier mené cette année à avec des adolescents passionnés et nous ayant imposé la rare contrainte de la comédie.
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- 9 juillet 2024
- Atelier de vacances prometteur avec des jeunes autour de l’eau et des dscriminations organisé par La Canopée, MJC de Sancho & Cie.
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- 9 août 2024
- Retour à l’animation à l’occasion de la réalisation d’une vidéo de démo pour Chair de Poule et son improvisation pianistique intitulée Pluie d'anges.
La théorie de la fiction-panier
Les opinions anarchisantes revendiquées fréquemment par l’autrice nous le pardonneront bien, on se permet de voler cette traduction du court essai écrit par Ursula K. Le Guin, traduit par Jérémie Bonheure pour le site Le Partage et initialement paru en 1986 dans son recueil d'écrits théoriques. Alors que nous ne cessons d’être assez affligé par le formatage de la plupart des livres consacrés à l’écriture de scénario, objet problématique en soi, les propos suivants viennent bellement suggérer que cette tendance pourrait être consubstantielle à une large part de la culture humaine depuis quelques siècles, voire millénaires.
Dans les régions tempérées et tropicales où l’homme est apparu parmi les hominidés, les végétaux constituaient la principale source de nourriture. Soixante-cinq à quatre-vingts pourcents de ce que les êtres humains mangeaient dans ces régions au cours du paléolithique, du néolithique et des temps préhistoriques était cueilli ; il n’y a que dans l’extrême Arctique que la viande constituait la base de la nourriture. Les chasseurs de mammouths occupent les murs des cavernes et les esprits de manière spectaculaire, mais en réalité, ce qui nous maintenait en vie et bien-portants, c’était la récolte de graines, de racines, de germes, de pousses, de feuilles, de noix, de baies, de fruits et de céréales, auxquels s’ajoutaient des insectes et des mollusques, ainsi que la capture d’oiseaux, de poissons, de rats, de lapins et autre menu fretin sans défense pour rajouter des protéines. Et cela n’avait rien d’éreintant — contrairement à l’existence du paysan trimant dans le champ de quelqu’un d’autre après que l’agriculture fut inventée, contrairement au travail des ouvriers après que la civilisation fut inventée. La personne préhistorique moyenne pouvait très bien vivre en travaillant à peu près quinze heures par semaine.
Quinze heures par semaine pour assurer sa subsistance, cela laisse beaucoup de temps pour d’autres choses. Tellement que c’est peut-être pour cela que les agités, qui n’avaient pas de bébé à leurs côtés pour animer leurs vies, ou qui n’avaient pas de talent particulier pour la cuisine ou la cordonnerie, ni de pensées très intéressantes à suivre, décidèrent d’aller chasser le mammouth. Les chasseurs adroits revenaient ensuite chancelants sous leur chargement de viande, avec beaucoup d’ivoire, et une histoire. Ce n’est pas la viande qui faisait la différence, mais l’histoire.
Il est difficile de raconter une histoire vraiment prenante sur la manière dont j’ai arraché un grain d’avoine sauvage de son épi, puis un autre, et un autre, et encore un autre, puis sur comment j’ai gratté mes piqûres de moucheron, et Ool a dit quelque chose de drôle, et nous sommes allés à la crique où nous avons bu un coup, et où nous avons regardé les tritons un moment, et puis j’ai trouvé un autre carré d’avoine… Non, vraiment, c’est incomparable, cela ne peut rivaliser avec la manière dont j’ai profondément enfoncé ma lance dans ce flanc titanesque et poilu tandis que Oob, empalé sur une énorme défense balayant tout sur son passage, se débattait en hurlant, cependant que le sang giclait partout en torrents écarlates, après quoi Boob a été réduit en gelée quand le mammouth lui est tombé dessus au moment où je tirais une flèche imparable qui transperça son œil et jusqu’à son cerveau.
Dans cette histoire, on retrouve non seulement de l’Action, mais, ce qui est plus, on retrouve un Héros. Les Héros sont puissants. Avant même que vous ayez eu le temps de vous en rendre compte, les hommes et les femmes dans le carré d’avoine sauvage, et leurs enfants, et les savoir-faire des fabricants, et les pensées des pensifs, et les chansons des chanteurs, en font tous partie, tous ont été appelés au service du Héros. Mais ça n’est pas leur histoire. C’est la sienne.
Alors qu’elle réfléchissait au livre qui deviendrait Trois Guinées, Virginia Woolf écrivit un titre dans son cahier, « Glossaire » ; elle avait eu l’idée de réinventer l’anglais selon un plan nouveau, pour raconter une histoire différente. L’une des entrées de ce glossaire est héroïsme, défini comme « bouteillisme ». Et héros, dans le dictionnaire de Woolf, devient « bouteille ». Le héros comme bouteille, un bouleversement radical. Je propose à présent que la bouteille soit le héros.
Pas simplement la bouteille de gin ou de vin, mais la bouteille dans son sens ancestral et plus compréhensif de contenant, une chose qui en contient une autre.
Si vous n’avez rien pour la ranger, la nourriture va vous échapper — même quelque chose d’aussi peu combatif et sans ressource que de l’avoine. Tant qu’il est à portée de main, vous en mettez autant que vous pouvez dans votre estomac, qui est le premier conteneur ; mais qu’en sera-t-il demain matin, quand vous vous réveillerez, qu’il fera froid et qu’il pleuvra, ne serait-ce pas bon d’avoir quelques poignées d’avoine à grignoter et à donner à la petite Oom pour la faire taire ? Mais comment ramener plus qu’un estomac plein et une poignée à la maison ? Alors vous vous levez et vous allez jusqu’à ce maudit carré d’avoine détrempé par la pluie, et est-ce que ça ne serait pas pratique d’avoir quelque chose dans lequel mettre bébé Oo Oo pour pouvoir ramasser l’avoine avec les deux mains ? Une feuille, une gourde, un filet, une écharpe, un pot, une boîte, un conteneur. Un contenant. Un récipient.
Le premier dispositif culturel a probablement été un récipient… De nombreux théoriciens ont l’intuition que la plus précoce des inventions culturelles doit avoir été un contenant pour recevoir les produits récoltés, une sorte d’écharpe ou de filet à provisions.
C’est ce que dit Elizabeth Fisher dans Women’s creation. Mais non, c’est impossible. Où est cette chose merveilleuse, grande, longue et dure, un os, je crois, avec lequel l’homme-singe du film cogne quelqu’un pour la première fois puis, grognant d’extase après avoir perpétré le premier meurtre, le lance vers le ciel où, tourbillonnant, il devient un vaisseau spatial accélérant dans le cosmos pour le fertiliser et produire à la fin du film un adorable fœtus, un garçon évidemment, dérivant dans la voie lactée sans (assez étrangement) utérus, sans matrice ? Je ne sais pas. Je m’en moque. Je ne raconte pas cette histoire. Nous l’avons entendue, nous avons tout entendu à propos de tous les bâtons, de toutes les lances et de toutes les épées, de toutes les choses avec lesquelles on peut cogner et piquer et frapper, de toutes ces choses longues et dures, mais nous n’avons rien entendu à propos de la chose dans laquelle on met des choses, à propos du contenant de la chose contenue. Ça, c’est une nouvelle histoire. Ça, c’est de la nouveauté.
Et pourtant, ça ne date pas d’hier. Avant — une fois qu’on y pense, sans doute bien avant — l’arme, un outil luxueux, superflu ; bien avant le couteau si utile et la hache ; en même temps que l’indispensable faux, meule ou pelle — car quel intérêt y a‑t-il à déterrer beaucoup de pommes de terre si vous n’avez rien pour emporter à la maison celles que vous ne pouvez pas manger ? Avec ou avant les outils qui font sortir l’énergie, nous avons fait l’outil qui ramène l’énergie à la maison. Cela me paraît logique. J’adhère à ce que Fisher appelle « La théorie de la besace de l’évolution humaine ».
Cette théorie ne se contente pas d’éclairer de grandes étendues d’obscurité théorique et d’éviter de grandes étendues d’absurdité théorique (largement peuplées de tigres, de renards et autres mammifères hautement territoriaux) ; elle m’ancre, personnellement, dans la culture humaine, comme jamais je ne me suis sentie ancrée auparavant. Aussi longtemps que la culture était expliquée, trouvait son origine et s’élaborait par l’utilisation de ces objets longs et durs qui servent à planter, cogner et tuer, je n’ai jamais pensé que j’avais ou même que je voulais avoir grand-chose en commun avec elle. (« Ce que Freud a pris pour un manque de civilisation chez la femme est en réalité son manque de loyauté envers la civilisation », comme l’observe Lillian Smith). La société, la civilisation dont parlent ces théoriciens était la leur, selon toute évidence ; ils la possédaient, ils l’aimaient ; ils étaient humains, complètement humains, cognant, plantant, enfonçant, tuant. Voulant être humaine moi aussi, je cherchais des preuves attestant que je l’étais ; mais s’il fallait pour cela faire une arme et s’en servir pour tuer, alors il était évident que j’étais soit un être humain extrêmement déficient, soit que je n’étais pas un être humain du tout.
C’est exact, disaient-ils. Ce que tu es, c’est une femme. Potentiellement pas humaine du tout, et certainement déficiente. Et à présent, silence, pendant que nous racontons l’histoire de l’ascension d’Homme, le Héros.
Allez‑y, dis-je, m’éloignant en flânant vers les avoines sauvages, Oo Oo en écharpe et la petite Oom portant le panier. Allez‑y, racontez comment le mammouth est tombé sur Boob, et comment Caïn est tombé sur Abel et comment la bombe est tombée sur Nagasaki et comment la gelée brûlante est tombée sur le village et comment les missiles tomberont sur l’Empire du Mal, et toutes les autres étapes de l’ascension de l’Homme.
S’il est humain de mettre une chose que vous voulez, parce qu’elle est utile, comestible ou belle, dans un sac ou dans un panier, ou dans un morceau d’écorce ou une feuille roulée, ou dans un filet tressé avec vos propres cheveux, bref, dans ce que vous avez sous la main, pour ensuite le ramener à la maison avec vous (la maison étant une autre sorte de poche ou de sac, un contenant pour des gens), et puis plus tard le ressortir pour le manger, le partager, ou le stocker pour l’hiver dans un contenant plus solide, ou le mettre dans le sac-médecine, l’autel ou le musée, l’endroit qui contient ce qui est sacré, et puis le jour suivant refaire sans doute la même chose — si faire cela est humain, si c’est la condition, alors après tout je suis un être humain. Pleinement, librement, joyeusement, pour la première fois.
Mais disons-le tout net, pas un être humain agressif ni amorphe. Je suis une femme vieillissante et colérique, défendant vigoureusement mon sac à main, repoussant les voyous. Et pourtant je ne me considère pas héroïque pour autant, pas plus que les autres ne me considèrent héroïque. C’est juste une de ces satanées choses qu’il faut faire pour pouvoir continuer à récolter de l’avoine sauvage et raconter des histoires.
C’est l’histoire qui fait la différence. C’est l’histoire qui m’a caché mon humanité à moi-même, l’histoire que les chasseurs de mammouth racontaient et qui parlait de cogner, lancer, violer et tuer, qui parlait du Héros. La merveilleuse, la vénéneuse histoire du Bouteillisme. L’histoire du tueur.
Il semble parfois que cette histoire touche à sa fin. À moins qu’on cesse complètement de raconter des histoires, il serait bon que certains d’entre nous, perdus dans l’avoine sauvage, ou au milieu du maïs extra-terrestre, commencent à en raconter une autre, que les gens puissent continuer à écouter lorsque l’ancienne se terminera. Le problème, c’est que nous nous sommes tous laissés happer par l’histoire du tueur et que nous pourrions bien finir avec elle. C’est pourquoi je recherche avec une certaine urgence la nature, le sujet, les mots de l’autre histoire, celle qui n’est pas encore racontée, celle de la vie.
Elle n’est pas familière, elle ne vient pas facilement, sans y penser, sur les lèvres, comme le fait l’histoire du tueur ; pour autant, « pas encore racontée », c’est un peu une exagération. Des gens ont raconté l’histoire de la vie depuis toujours, avec toutes sortes de mots et de toutes sortes de manières. Mythes de création et de transformation, histoires d’escrocs, contes folkloriques, plaisanteries, romans…
Le roman est un genre d’histoire fondamentalement non héroïque. Bien sûr, le Héros s’y est imposé bien souvent, car telle est sa nature impériale et son impulsion incontrôlable, de s’imposer à toute chose et de les diriger, et d’édicter d’intransigeants décrets et lois pour maîtriser son incontrôlable pulsion meurtrière. Ainsi le Héros a‑t-il décrété, par l’intermédiaire de ses porte-paroles les législateurs, tout d’abord, que la forme correcte de la narration est celle de la flèche ou de la lance, qui part d’ici et va tout droit là et TCHAC ! atteint son but (qui tombe raide mort) ; deuxièmement, que la préoccupation principale de la narration, roman compris, est le conflit ; et troisièmement, que l’histoire ne peut être bonne si lui, le Héros, n’y apparaît pas.
Je suis en désaccord avec tout cela. J’irais même jusqu’à dire que la forme naturelle, correcte et appropriée du roman est peut-être celle du sac, de la poche. Un livre contient des mots. Les mots contiennent des choses. Ils portent des significations. Un roman est un sac-médecine contenant des choses dotées d’une relation particulière et puissante qui les lie les unes aux autres et à nous-mêmes.
Un type de relation entre des éléments dans le roman peut bien être le conflit, mais il est absurde de réduire la narration au conflit. (J’ai lu un manuel d’écriture qui disait, « une histoire doit être vue comme une bataille » et qui parlait d’attaques stratégiques, de victoire, etc.). Le conflit, la compétition, le stress, la lutte, etc., à l’intérieur de la narration conçue comme besace/ventre/boîte/maison/sac-médecine peuvent être vus comme des éléments nécessaires d’un tout qui lui-même ne peut être caractérisé comme conflit ou harmonie, puisque son but n’est ni la résolution ni la stase, mais la continuation du processus.
Au final, il est clair que le Héros n’a pas fière allure dans ce sac. Il a besoin d’une scène, d’un piédestal ou d’un pinacle. Mettez-le dans un sac et il aura l’air d’un lapin, ou d’une pomme de terre.
C’est pour cela que j’aime les romans : au lieu d’y trouver des héros, on y trouve des gens.
Aussi, quand j’ai commencé à écrire des romans de science-fiction, je l’ai fait en traînant avec moi cet énorme sac de choses, ma besace pleine de chochottes et d’empotés, et de petits grains de choses plus petites qu’un grain de moutarde, et de filets tissés serrés qui, une fois laborieusement dénoués, se révèlent ne contenir qu’un caillou bleu ; un chronomètre imperturbable donnant l’heure d’un autre monde, et un crâne de souris ; plein de commencements sans fin, d’initiations, de pertes, et plus de ruses que de conflits, moins de triomphes que de pièges et d’illusions ; plein de vaisseaux spatiaux qui restent coincés, de missions qui échouent, et de gens qui ne comprennent pas. J’ai dit qu’il était difficile de raconter une histoire prenante sur la façon dont on vient d’arracher le grain d’avoine sauvage de son épi, mais je n’ai pas dit que c’était impossible. Qui a jamais prétendu qu’écrire un roman était chose facile ?
Si la science-fiction est la mythologie de la technologie moderne, alors son mythe est tragique. La « Technologie », ou « science moderne » (pour utiliser ces mots comme on les utilise en général, comme une abréviation irréfléchie pour les sciences « dures » et la haute technologie fondée sur la croissance économique continue), est une entreprise héroïque, herculéenne, prométhéenne, conçue comme un triomphe et donc, en fin de compte, comme une tragédie. La fiction incarnant ce mythe sera et a été triomphante (l’Homme conquiert la Terre, l’espace, les extra-terrestres, la mort, le futur, etc.) et tragique (apocalypse, holocauste, hier ou aujourd’hui).
Si, cependant, on évite le mode linéaire, progressif, flèche (mortelle) du temps techno-héroïque, et qu’on redéfinit la technologie et la science comme étant en premier lieu une besace culturelle plutôt qu’une arme de domination, on découvre comme un plaisant effet secondaire que la science-fiction peut être vue comme un champ moins rigide, moins étroit, pas nécessairement prométhéen ou apocalyptique du tout, et finalement un genre moins mythologique que réaliste.
D’un étrange réalisme, mais la réalité est étrange.
La science-fiction correctement comprise, comme n’importe quelle fiction sérieuse, est en fait une manière de décrire ce qui se passe, ce que les gens pensent et sentent, comment les gens s’identifient à tout le reste dans ce vaste sac, ce ventre de l’univers, cet utérus des choses à venir et des choses qui furent, cette histoire sans fin. Dans celle-ci, comme dans toute fiction, il y a assez de place pour garder l’Homme là où il doit être, à sa place dans le plan des choses ; il y a assez de temps pour récolter beaucoup d’avoine sauvage et pour en semer aussi, et pour chanter pour la petite Oom, et écouter la plaisanterie de Ool, et pour regarder les tritons, et pour la suite, car cette histoire n’est pas terminée. Il y a encore des graines à récolter, et de la place dans le sac aux étoiles.