Couper les ponts

Lors d’un discours resté fameux pendant la cérémonie des César de 2007, Pascale Ferran mit en avant la notion de « cinéma du milieu » : elle voulait rassembler, sous cette expression, les œuvres cinématographiques qui mêlent à des moyens de production conséquents une prétention à un certain intérêt artistique.

Trois films français d’un tel « milieu » viennent de sortir : Un peuple et son roi, High life et Les Filles du soleil. Chacun d’eux tente, à sa manière, de faire le pont entre de telles exigences.

Hélas, trois fois hélas, pour différentes raisons, tous trois sont de cuisants échecs, des navets navrants, affligeants. À croire que, comme dans cette scène mémorable du Bon, la brute et le truand, il faille couper le pont du milieu sans hésiter.