Bigorexie et impéritie

Nous avions déjà évoqué le phénomène de bigorexie qui s’est emparé d’une grande partie du cinéma contemporain. La bande annonce d’un film d’animation « familial » promis à cartonner cet été en surfant sur la mode du greenwashing, Ainbo, est particulièrement choquante : non contente de rappeler ces tristes débats sur le crop top et les innombrables injonctions faites aux corps féminins, elle reproduit une hypersexualisation des corps adolescents navrante et perpétue les clichés les plus éculés sur des divisions genrées qui n’ont, si l’on en croit les spécialistes, aucune place dans le type de société mis en scène. Si nous reconnaissons n’avoir aucune compétence pour justifier ce raccourci entre les tribus amérindiennes actuelles et les peuples vivant de chasse et de cueillette au paléolithique, nous ne pouvons qu’être choqués par cette représentation révélant un étonnant manque d’approfondissement de la part des auteurs-réalisateurs, masculins de surcroît.