Sous le soleil de Sundance

Cette semaine, aux États-Unis, se déroule le plus gros festival de films qui existe dans ce pays : le Sundance Film Festival. C’est le festival de Cannes des Américains, l’événement qui a fait connaître Quentin Tarantino, Christopher Nolan, Darren Aronofsky ou les frères Coen. Et pourtant, cette année, ce n’est pas un film classique qui a créé l’événement…

Ce « petit » festival, créé en 1978, est perdu au fond d’un état impossible à situer, réputé pour ses Mormons et au nom imprononçable : l’Utah. À l’origine, la création de l’événement avait pour ambition était d’attirer les tournages dans cette région désertique, en promouvant le cinéma indépendant, c’est-à-dire produit strictement en dehors des Big Six, les six plus gros studios du Hollywood situés juste à côté – n’oublions pas que les quelques six cents miles qui séparent ces deux villes, ramenés à la surface du pays, équivalent à… soixante kilomètres chez nous. Mais, cautionné par le grand Robert Redford depuis les 80s – à une époque où il ne tournait plus grand chose diront les mauvaises langues –, ce festival a pris régulièrement de l’importance, au point de devenir, au cours des années 00s, l’une des plus grosses manifestations au monde consacrées au cinéma, avec sa chaîne télé dédiée, ses éditions multiples, son petit frère londonien

Cette année, au milieu de ces films dits indépendants, plus ou moins copiés-collés les uns des autres, l’événement est venu est de… Facebook. Plus précisément, de sa filiale Oculus Rift, société qu’elle a rachetée au printemps dernier, non sans contestation… Souvenez-vous en février dernier, nous vous avions parlé de cet objet qui nous paraissait très prometteur : le casque de réalité virtuelle. Ou comment, dans un avenir proche, le spectateur pourrait se trouver littéralement imergé dans le film. Depuis, nous n’avons pas été les seuls à croire en cette forme de cinéma prometteuse. Un mois plus tard, Facebook a donc racheté la société la plus en vue du domaine, Oculus Rift, et, cette semaine, moins d’un an après, Oculus a annoncé la création d’une entité dédiée à l’écriture visuelle : Oculus Story Studio.

Pour donner un avant-goût de ce que produira cette entité, elle a organisé au festival de Sundance la première projection d’un court métrage d’horreur, intitulé sobrement Lost. Et les avis de la presse qui a déjà pu essayer l’expérience sont assez unanimes : le résultat est vraiment bluffant.