Articles étiquetés « Francis Ford Coppola »

Texte25 janvier 2019

Fascismes

Tous les dix ans, un film se révèle victime d’une fâcheuse tendance : il se trouve accusé, voire bombardé, notamment par la critique, de de l’étiquette de fasciste. Ce palmarès peut se targuer d’inclure rien moins que Salo ou les 120 journées de Sodome, Apocalypse now, Starship Troopers, Fight Club, et, dernièrement, Troupe d’élite. Nous avions déjà vu et largement apprécié ces précédents films, jusqu’à consacrer, d’ailleurs, la moitié d’un mémoire de fin d’études au chef d’œuvre de Francis Ford Coppola, sans réaliser alors combien certain critique avait pu être aussi injurieux envers ce film phénoménal. Les débats autour de la sortie des films de Pier Paolo Pasolini, David Fincher et Paul Verhoeven, eux, ont atteint un niveau comparable au dernier de ces films qui nous intéressent aujourd’hui, Troupe d’élite.

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Lien9 décembre 2015

10 films qui auraient pu ressembler à tout autre chose

Comme nous le rappelons chaque jour, ou presque, le cinéma est une industrie. Contrairement à un écrivain qui peut espérer achever son œuvre d’une manière ou d’une autre, le réalisateur a besoin d’une équipe et de moyens, quelle que soit leur importance. Ainsi, l’histoire du cinéma est peuplée de films qui n’ont jamais pu se faire : Napoléon par Stanley Kubrick, Dune par Alejandro Jodorowsky, Don Quichotte par Terry Gilliam, les superhéros de Stan Lee adaptés par Alain Resnais… Cette nouvelle liste est intéressante car elle s’intéresse aux films qui ont fini par se faire, mais qui auraient pu connaître un tout autre destin. Tout comme, par exemple, Le Parrain aurait pu être réalisé par… Sergio Leone

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Texte3 septembre 2015

Nobody knows anything

Un certain minimum de succès — ou de compréhension — est la précondition matérielle inexorable pour qu’un film voie le jour.

Ceci semble une évidence . Le cinéma est l’unique art à être né au vingtième siècle. D’abord phénomène de foire, il s’est très vite lié au monde industriel, et notamment à son versant le plus capitaliste. Depuis sa naissance artistique, au tournant des années 1900-1910, les films sont devenus des produits dont on n’a eu de cesse de compter les succès et les échecs, tout comme on analyse les chiffres de ventes des objets manufacturés. Les comptes en milliards de dollars ne datent pas d’aujourd’hui, et ont peu à peu permis de transformer le spectacle forain en cette puissante économie que l’on connaît maintenant.

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